Cette semaine, découvrez le film documentaire de Rafick Affejee, “Les jours de Cilaos”. Des témoignages forts sur le déracinement et son impact psychologique.
Bande annonce :
Documentaire de Rafick Affejee. France (2020). Durée : 46 minutes. Marie-Noëlle a quitté l’île de la Réunion en 1976. Elle avait 20 ans quand elle est arrivée à Paris. Aujourd’hui, elle contemple souvent l’idée de retourner vivre sur son île mais le contraste avec sa vie parisienne lui paraît immense. Pourra-t-elle retourner vivre à La Réunion ?
L’avis d’OI>Film :
Dans ce film, nous sommes plongés au cœur de témoignages forts sur le déracinement. Quel est l’état d’esprit d’une personne qui s’éloigne de son lieu de vie ? Par quels sentiments est-elle traversée ? Quel est l’impact de ce déracinement sur sa vie et sur sa famille ? Avec “Les jours de Cilaos”, le réalisateur Rafick Affejee apporte une réflexion autour de la notion même de l’identité et de la culture réunionnaise.
Lire l’interview du réalisateur, Rafick Affejee, en cliquant ici.
À propos du réalisateur, Rafick Affejee :
Actuellement basé à Londres, Rafick a grandi à La Réunion. À 18 ans, il s’installe en France métropolitaine pour poursuivre sa passion pour la production sonore. En 1997, il obtient son diplôme d’ingénieur du son à l’Université de Marseille. Il a voyagé au Maroc, en Europe de l’Est et en Inde où il y a produit plusieurs bandes sonores.
Rafick a travaillé principalement comme opérateur de prise de son en France avant de s’installer à Londres en 2003.
Il a tourné, produit et réalisé deux documentaires qui reflètent la complexité de l’identité des migrants. Son premier court-métrage “Weekend à Londres” a été suivi du documentaire “Les jours de Cilaos”, achevé en 2020. Il a réalisé des films intimistes et a gagné la confiance de ses protagonistes, en tournant seul ou en équipe très réduite.
Son travail se focalise sur l’aspect humain de la migration, allant à l’encontre de la rhétorique dominante qui tend à simplifier l’expérience de ceux qui quittent leur pays natal.
Dans son approche documentaire, il offre un espace de réflexion sur la notion de double identité et les relations conflictuelles qui peuvent exister entre l’individu que le migrant est devenu, et celui qu’il était avant de quitter son lieu de naissance. “Souvent, après de nombreuses années loin de sa patrie, l’individu (migrant) a tendance à se repositionner pour réaffirmer son identité oubliée”.