Le cinéma réunionnais s’exporte. Tangente, pré-sélectionné aux César 2018, Blaké aux César 2021… Mais peut-il faire péter la baraque à l’international ?
Pré-sélection César 2018 : “Tangente” de Julie Jouve et Rida Belghiat. Sélection César 2021 : “Blaké”, de Vincent Fontano. César 2020 du Meilleur Film d’Animation et Meilleure Musique Originale, nommé aux Oscars 2020 : “J’ai perdu mon corps” de Jérémy Clapin, en collaboration avec Gao Shan pictures.
Ciné 974, de la poudre aux yeux ?
Beaucoup n’y croient pas. Le cinéma local ? Difficile oui, mais pas impossible. Et même s’il faut “éviter de mettre la charrette avant les bœufs” pour Guillaume Bègue, cela n’empêche pas d’y croire puisque notre cinéma est mystique, pluriel et intense. C’est ce qui fait notre particularité. “Un St Expedit va accueillir les prières d’un personnage, un protagoniste va entrer dans une transe” accentue le scénariste. Exit le décor carte postale. Avec Blaké, on est même dans un parking souterrain où l’ode à l’imaginaire a été entendue aux César.
Comment s’exportent les films à l’international ?
Quant à Tangente, “le film a été mieux reçu à l’étranger qu’en France. Il y a des pays où nous avons eu plus de succès que d’autres comme l’Italie ou l’Europe de l’Est” se souvient Julie Jouve. Le cinéma réunionnais ? “Le public est très curieux de le découvrir” souligne-t-elle. Un cinéma valorisé à l’extérieur qui peut tout faire péter.