Dans “Zekli la vi Mafate”, Jacques Ledoux s’intéresse particulièrement à la vie à Mafate : l’emploi, les conditions de vie, l’état d’esprit des habitants… Retour sur la genèse du film.
Interview réalisée par Céline Latchimy-Irissin.
Jacques Ledoux est co-gérant d’Imago Productions. Cela fait 40 ans que le réalisateur vit à La Réunion où il fait des films institutionnels et des documentaires sur des sujets variés. “S’il y a une chose qui me frappe et qui me fait aimer ce territoire, c’est l’énergie de transformation. Quand on est à La Réunion, on ne se rend pas compte à quel point cette société se transforme sur pleins d’aspects, pas uniquement sur l’infrastructure, le mode de vie, l’équipement… Et même s’il y a des problèmes sociaux graves dans certains domaines, par rapport à certaines régions françaises, la métamorphose ici est permanente”.
En 2006, il réalise “Zekli la vi Mafate”. Une réalisation qui “n’a pas changé fondamentalement mon rapport à Mafate car ce sont des questions que je ne me pose pas seulement sur cet endroit. Je suis très attaché à tout ce qui concerne le développement rural et à son aménagement. Ce sont des territoires qui ont plein de préjugés. Le film m’a ainsi obligé à réfléchir et là où il m’a apporté quelque chose c’est de prendre le temps de m’installer et de créer des conditions pour donner la parole autant que possible aux habitants de Mafate qui, je crois, ont apprécié la chose”. Lors d’une projection du film à Ilet à malheur, “ils étaient contents de voir que leurs paroles étaient respectées”.
Plutôt réticents à la caméra, donner la parole aux habitants n’a pas été chose aisée. Comment le rapport de confiance s’est-il installé ? Quelle a été la genèse du film ? Jacques Ledoux se livre.
L’interview de Jacques Ledoux sur “Zekli la vi Mafate” :