Un court-métrage de Hachimiya Ahadama. Durée : 20 min. France – Comores (2008). L’histoire : dans un village comorien, Djibril passe son temps à prendre soin d’une villa abandonnée. Alors qu’il est affairé dans cette maison, sa petite case est ravagée par les flammes. Sans logis, Djibril et son épouse vont devoir trouver une solution…
L’avis d’OI>Film
Un film simple, honnête et sensible. Pour saisir toute l’ampleur du message porté par « La Résidence Ylang-Ylang », il faut lire entre les lignes. Regarder au-déla de l’histoire et l’on pourra entre-voir des thématiques fortes telles que la séparation des familles dont certains choisissent de s’exiler et les autres qui restent dans leur île. Le fossé qui se crée, les maisons abandonnées, l’attente et la solidarité entre les « je reste » face au mépris des « je viens ». Ce film est une sorte de quête pour sa réalisatrice qui n’a connu le pays de ses parents qu’à l’âge adulte. La Résidence Ylang Ylang a été tourné il y a plus de dix ans mais reste complètement d’actualité.
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La réalisatrice, Hachimiya Ahadama
Née en France en 1976, cette jeune réalisatrice découvre à l’âge de 21 ans le pays d’origine de ses parents : l’Archipel des Comores. Sortie diplômée de l’Insas en 2004, elle a choisi d’orienter son travail de mémoire sur le thème de l’exil et du déracinement, sujets qui la préoccupent et qui répondent à sa quête identitaire franco-comorienne. Son intention première est d’explorer de manière insatiable, par le biais du cinéma, l’histoire du pays de ses ancêtres, puis les mœurs et les coutumes vécus par les habitants des îles. Ceci, tout en évitant de tomber dans un engouement exotique car les réalités sociales vécues par les comoriens sont souvent pesantes.