Avec son deuxième film « La Réunion : terre d’asile ou terre hostile ? », Saïd-Ali Said Mohamed s’interroge sur le vivre-ensemble à La Réunion. Rejet, racisme, intégration… Les Comoriens sur l’île le connaissent malheureusement bien.
Bande annonce :
Documentaire de Saïd-Ali Said Mohamed. Comores (2012). Durée : 26 minutes. Produit par l’Institut de l’Image de l’Océan Indien (ILOI). Sur l’immigration et l’intégration des Comoriens à l’île de La Réunion, depuis l’époque de l’engagisme, jusqu’à nos jours.
A mon arrivée à La Réunion, j’ai ressenti un malaise dû notamment à une stigmatisation des populations de l’archipel des Comores, à travers des persécutions multiformes (des inscriptions racistes sur les murs, des interventions radiodiffusées, et témoignages violents, des mises à l’écart injustifiées). Un rejet, un racisme qui n’est pas sans conséquence sur l’ « intégration » de ces populations à l’île de La Réunion. Un rejet, un racisme, puisant du moins selon moi, son essence sur le modèle d’intégration choisi.
L’avis d’OI>Film :
Quand on parle de La Réunion, on évoque son vivre-ensemble exemplaire, sa tolérance. On parle de terre d’accueil. Mais peut-on vraiment la qualifier de cette façon ? Qu’en est-il de la stigmatisation des populations de l’archipel des Comores ? Qu’en est-il du racisme et du rejet de certaines populations justifiés à tort par une phrase comme « ils volent nos logements et notre travail » ? À La Réunion, comme son nom l’indique, nous sommes un peuple métissé, qui s’est réuni, au moment de l’esclavage et de l’engagisme. Comores, Malgaches, Chinois, Indiens… Ne sommes-nous pas tous bâtisseurs de la société réunionnaise telle qu’elle est aujourd’hui, du fait de notre métissage et de l’immigration de nos ancêtres ? À la Mosquée, au travail et dans la vie quotidienne, le réalisateur Saïd-Ali Said Mohamed, apporte une réflexion autour de l’intégration des comoriens sur l’île intense.
Sélection du film :
10ème édition du Festival international du film d’Afrique et des îles – FIFAI