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20 décembre à La Réunion : 4 films à voir pour se souvenir et rendre hommage

20 décembre 1848, date officielle de l’abolition de l’esclavage à La Réunion. Depuis, les Réunionnais continuent de célébrer ce jour pour rendre hommage à leurs ancêtres. Un temps de recueillement pour se souvenir et comprendre l’histoire de ces hommes et de ces femmes qui ont été affranchis. Cette année, la faute à la Covid, exit les temps festifs et populaires. On vous propose de vous (re)plonger dans cette histoire à travers 4 films présents sur notre plateforme.

Affiche rognée de "Maloya j'écris ton nom"

Le 20 décembre marque la fête de la liberté à La Réunion, plus communément appelé “La fèt kaf’”. Date officielle de l’abolition de l’esclavage (en 1848), depuis, les commémorations se perpétuent pour rendre hommage aux ancêtres. Un devoir de mémoire pour se souvenir et ne pas oublier ses racines, son histoire. Chaque année, l’île s’apprête à accueillir de nombreuses manifestations dans différents endroits. Cette année, pas de défilé en perspective, la faute à la Covid. 

Pour l’occasion, on a sélectionné 4 films à voir pour se souvenir et rendre hommage à tous ces hommes et ces femmes qui ont été affranchis, aux marrons, aux esclaves, aux ancêtres. Tout ce qui a fait de La Réunion celle qu’elle est aujourd’hui. 4 films qui transmettent l’Histoire de l’île et de son peuplement. Bon visionnage !

“Maloya j’écris ton nom”, documentaire de Anaïs Charles-Dominique

affiche maloya jecris ton nom400

Un documentaire de Anaïs Charles Dominique. Durée : 85 min. 2017. La Réunion. Du Mozambique en mai 2014, au Danemark en juillet 2015, en passant par la Réunion (Paniandy, les Camélias, Saint-Denis, Saint-Leu, Saint-Benoît), ce film est un voyage au cœur du Maloya de deux artistes habités par cette musique ancestrale, magnifique ode à la liberté.

Christine Salem et Olivier Araste sont deux chanteurs de Maloya : chacun à la tête d’un groupe qui connaît la gloire, ils sont charismatiques, « habités » par cette musique héritée des esclaves, qui s’apparente à un blues réunionnais. Leur inspiration est mystique. Ils invoquent les ancêtres pour leur demander force et protection. Chacun à leur manière, ils écrivent l’histoire du Maloya moderne. Ils écrivent le nom d’un Maloya qui continue, sans relâche, à crier sa soif de liberté.

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L’avis d’OI>Film 

Dix ans après l’adhésion du maloya au patrimoine immatériel de l’Unesco (2009), la journaliste Anaïs Charles Dominique livre ici un documentaire profond et lourd de sens. Il ne s’agit pas simplement d’un film sur le maloya ou sur le parcours de deux artistes réunionnais de renom. Dans les pas de Christine Salem ou encore d’Olivier Araste (Lindigo), « Maloya j’écris ton nom » est une ode à cette musique qui représente bien plus qu’un folklore. Et pour cause, : derrière le maloya, il y a le passé esclavagiste et surtout, la mémoire des ancêtres de Madagascar. Ce documentaire apprendra certainement au grand public européen qui aime se déhancher au son du roulèr, ce qu’il représente réellement aux cœurs de ces artistes. Vous n’écouterez plus le maloya de la même oreille.

Bande annonce :

“L’Esclavage des Nègres”, pièce de théâtre du Théâtre Vollard

Affiche de la pièce du théâtre Vollard "l'esclavage des nègres"

Pièce de théâtre créée en 1988 par le Théâtre Vollard (La Réunion). Zamore et Mirza, esclaves marrons, croisent le destin de deux jeunes Français qui se mobilisent pour leur sauver la vie. Vollard s’est emparé de cette pièce d’Olympe de Gouges au style désuet, dont le sujet avait fait scandale à la veille de la Révolution, pour en faire une création riche en couleurs, à l’image de cette troupe des années 80 à La Réunion. Olympe de Gouges était une des premières féministes françaises, auteur des « Droits de la Femme », et les acteurs du « Français » (sauf Talma) avaient refusé de jouer des rôles d’esclaves. Olympe de Gouges aurait voulu que les Noirs parlent créole sur scène et jouent de la musique des îles. Un bel hommage donc.

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Voir le teaser :

“Terre Marronne” de Lauren Ransan

Affiche du film "terre marronne"

Un moyen-métrage documentaire de Lauren Ransan, 52 minutes, La Réunion © 2015. Nawar Prod. “Terre marronne” est un documentaire de 52 minutes sur le marronnage, le pan le plus méconnu de l’histoire réunionnaise. Les marrons, esclaves en fuite, se réfugiaient dans les montagnes les plus isolées de La Réunion pour vivre libres. Sans témoignage direct de leur histoire, des passionnés et des archéologues leur redonnent la parole en parcourant les hauts de l’île à la recherche de leurs traces.

Les techniques de prises de vue et la nature des images sont diverses : images d’archives, images 3D, prises de vue aériennes, prises de vue en milieu naturel, timelapses de points de vue, suivis de personnages et interviews. Ce documentaire se veut être un “objet esthétique”, tant par ses prises de vue que par son traitement en post-production : sa diversité visuelle dispose d’une certaine unité avec un étalonnage et un travail sonore cohérents, un montage réfléchi, fluide et dynamique.

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L’avis d’OI>Film :

Le marronnage, une culture du secret, un profond désir de liberté, un pan de l’histoire de La Réunion à découvrir.

Bande annonce :

“Danyel Waro. Fyer batar”, documentaire de Thierry Hoarau

Danyel Waro, sur l'affiche de "fyer batard"

Un documentaire de Thierry Hoarau, 54 minutes, La Réunion © 2002. Imago Productions. Danyel Waro est un chanteur de maloya très connu dans son île de la Réunion, et au delà, sur les scènes des musiques du monde. Mais c’est aussi un homme de conviction très impliqué dans la défense de l’identité réunionnaise et un poète amoureux de sa langue créole. Il aime aussi façonner les instruments du maloya. Autant de facettes méconnues que ce film fait découvrir.

Bonpé i koné Danyel Waro antank santér. Soman li in vanzér po son zidé osi épli li yinm tir fonnkér. Li in lartizan ziska. Fim la i tas manir fé konèt tousa gabyé li nana.

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L’avis d’OI>Film :

Oté Marmay, le premier documentaire sur Danyel Waro réalisé en 2002 par Thierry Hoarau. A l’époque de la sortie du film, le chanteur avait souhaité une version 100% créole non sous-titrée. Du Brut de Maloya.

Bande annonce :

Céline Latchimy
Céline Latchimy
Journaliste, rédactrice, elle s'intéresse à toute l'actualité de la Réunion et des îles de l'OI
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