La cruauté de l’homme envers la Nature a toujours été un sujet important dans le paysage cinématographique. Avec son court-métrage animé, le réalisateur malgache Sitraka Randriamahaly nous offre un conte à Madagascar, sur l’homme et les répercussions que ses actes peuvent avoir.
par Margaux Maekelberg
Un chasseur malgache chasse à la flèche pour se nourrir. Un jour, il tombe sur un sanglier sauvage, plus compliqué à capturer, mais le chasseur ne baisse pas les bras. Plus tard, ses techniques de chasse évoluent et le voilà désormais armé d’un fusil. Une arme redoutable qui transforme le chasseur en une machine. Les bêtes tombent une à une, du petit oiseau jusqu’à l’énorme crocodile. L’avidité de l’homme ne cesse de croître jusqu’à ce qu’il retombe sur ce sanglier sauvage qu’il n’a jamais réussi à capturer. Malgré tous ses efforts, le sanglier lui échappe, dépité, le chasseur fume une cigarette avant de jeter son mégot au sol.
Avec un minimalisme qui met beaucoup plus l’accent sur ses paysages et sa nature (la subtilité du ciel ou le détail des sols), ce film d’animation n’a pas besoin de parole pour exprimer un propos très fort. L’homme se sentant plus fort que la nature, prêt à tout pour satisfaire ses envies quitte à décimer toute une faune. Le comble dans tout ça, c’est que ce n’est même pas la nature qui se révolte mais bel et bien encore la stupidité de l’homme qui entraîne la destruction de la nature et de surcroît la destruction de sa propre habitation qui l’oblige à partir.
Un court-métrage percutant en seulement quelques minutes qui défend une nature qui a besoin de vivre et se développer dans un monde où la cruauté de l’homme est plus que jamais présente.